Le deuil, on en parle

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Bonjour à tous,

Pour mon premier article je débuterai ma “quête” de sortie du deuil au tout début du chemin car au commencement il y avait la disparition. En effet, comment parler de sortie du deuil si nous n’avons pas les mêmes informations sur le deuil.

D’ailleurs, en connaissez-vous la définition ?

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1 – Définition du deuil 

Voici ce que dit le Larousse : 

  • 1 – Perte, décès d’un parent, d’un ami., d’un animal de coampgnie.
  • 2 – Douleur, affliction éprouvée à la suite du décès de quelqu’un, état de celui qui l’éprouve.
  • 3 – Signes extérieurs liés à la mort d’un proche et consacrés par l’usage.
  • 4 – Temps pendant lequel on porte ces signes extérieurs.
  • 5 – Processus psychique mis en œuvre par le sujet à la perte d’un objet d’amour externe.

J’ai également trouvé sur le web :

Sentiment de profonde tristesse liée à une cause occasionnelle (départ, rupture, etc.)”.

Pour aller plus loin voici le lien du site d’où j’ai extrait cette dernière phrase : Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.

On pourrait largement rajouter des mots comme « stupeur “,souffrance”, “manque”, “peine”, “insurmontable cruauté”, “injustice”, “déchirement”. Il n’existe d’ailleurs pas suffisamment de mots et encore moins d’adjectifs pour décrire ce ressenti.

Et, quoi qu’on en dise, le deuil marque un coup d’arrêt dans notre vie. Ce stop, il se produit dans toutes les sphères de notre existence ce qui implique également le plan professionnel. Car je suis avant tout l’enfant de quelqu’un, peut être le frère ou la sœur, voire la tante ou l’oncle, ou encore le cousin ou le neveu, sans oublier l’ami(e) mais également le collègue de travail, le mentor, le fournisseur, le client… et dans tous ces cas je suis un être humain doté d’émotions. Hé oui, c’est avant tout une histoire d’émotions.

2 – Les statistiques autour du deuil

Saviez-vous que, selon une étude portant sur plus de 3000 personnes : 

  • 42 % des actifs vivant, ou ayant vécu une perte, déclarent s’être arrêtés de travailler moins d’une semaine alors que 29 % l’ont fait plus d’un mois.
  • 30% des individus endeuillés sont incapables de retourner travailler durant des semaines 
  • 42 % des adultes déclarent « avoir vécu un décès qui les a particulièrement touchés et en être actuellement affectés » 
  • Les personnes de 60 ans et plus sont moins concernées, étant souvent en fin de processus de veuvage notamment. 
  • Les personnes entre 45 et 54 ans sont touchées à 48%, par la disparition des parents ou des grands-parents.
  • 20 % des personnes en deuil ont eu une pris en charge pour leurs souffrances physiques ou psychologiques

Mais qu’en est-il des 20 / 30 ans ? 

Ils sont impactés à 51% par la mort de ces derniers (parents et grands-parents). Sur ces 3000 personnes sondées, un tiers continue à pleurer leur mort au-delà de cinq ans.  Dans la moitié des cas, on ne s’est pas remis de la disparition d’un des parents, à moins que la disparition soit survenue au terme d’une maladie longue et difficile.

Selon une enquête portant sur 3377 adultes de 18 ans et plus

  • 27 % des personnes ont répondu qu’il était tout à fait possible d’aider une personne endeuillée contre 3% qui pensaient que ce n’était pas possible. 
  • 21% des personnes ont répondu que le deuil est une affaire privée qui ne concerne que la/ les personnes affectées par le décès contre 16% qui pensent l’inverse.
  • 8% des personnes ont répondu qu’un deuil ne commençait pas un jour pour se terminer un autre jour à l’inverse des 13 % qui pensent qu’il y a un commencement et une fin.
  • 17% des personnes ont répondu qu’on se remet d’une perte contre 11% qui pensent qu’on ne s’en remet pas.
  • 35% disent qu’au-delà de 2 mois de chagrin n’est pas pathologique (dont 43% de femmes) alors que 5% pensent que c’est pathologique au-delà de 2 mois.
  • Et 57% pensent que faire son deuil ce n’est pas oublier (dont 64% de femmes) alors que 5% pensent le contraire.

De même, selon une répartition par tranche d’âge et par type de disparition nous avons :

  • 42 % des 18-29 ans ont perdu un grand-parent.
  • 51 % des 30-49 ans ont perdu un collègue.
  • 46 % des 50-69 ans ont perdu un conjoint.
  • Et 77 % des élèves orphelins constatent un effet négatif de ce décès sur leur scolarité.

Enfin, concernant les personnes actives professionnellement, il y aurait 43 % qui ont bénéficié d’un arrêt de travail dont :

  • 59 % avec une autorisation d’absence,
  • 35 % par un arrêt maladie,
  • 21 % avec un congé sans solde,
  • 20 % avec une mise en disponibilité
  • Et 39 % d’entre eux ressentent des difficultés au travail telles que : Épuisement – Attention – Concentration – Irritabilité

Ces chiffres sont le reflet de notre société dans laquelle nous sommes partie prenante et dont nous en jouons le rôle principal.

En conclusion de ces statistiques, on notera qu’en France, 9 personnes sur 10 ont vécu ou vivent actuellement un deuil et que 2 personnes sur 5 s’isolent dans ces cas-là.

3 – Les phases du deuil

Différentes phases ont été identifiées dans le chemin du deuil. Si vous faites des recherches sur internet vous en trouverez entre 5 et 7.

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Je prends la partie de vous en citer 6 : 

😶 La Sidération

😭 La Tristesse,

🤬 La Colère,

⛔️ Le Refus,

😨 La Peur de la Perte

🙂 L’Acceptation

La représentation que je me fais de ces phases est une sorte de nuage ou de brouillard avec des aspects plus ou moins denses. Se les représenter de façon linéaire est impossible. En effet, elles ne se succèdent pas forcément l’une à l’autre et il est difficile de dire “ouf j’ai passé la colère et je n’ai plus aucune raison d’être triste!”. 

Ce moment, cet état, dans nos vies ne devrait être que temporaire et pourtant…

Il est bien de comprendre également que toute perte n’entraîne pas forcément un deuil. C’est, en effet, avant tout, l’attachement que l’on portait à la personne ou à la situation tout autant que les circonstances de la perte qui vont déclencher le processus. Nous, êtres humains, sommes des êtres construits autour de la relation, de l’amour et de l’échange. La disparition nous atteint malgré nous car, qui de nous est capable de dire qu’il l’a voulu ?

À cette question : “Est ce que le deuil est nécessaire ?”

Je répondrais “Oui” car sinon comment continuer à vivre ?

Le travail que l’on va faire va nous faire passer de la perte subie à la perte acceptée. Et il va falloir s’y adapter, l’apprivoiser comme on pourrait faire le corolaire avec le dressage d’un animal sauvage ou encore celui d’une blessure à panser.

Le temps est un allié mais il n’est pas suffisant pour mener cette bataille.

Ne restez pas isolé car vous n’êtes pas seul face à cette perte! Même si votre ressenti reste UNIQUE puisqu’il vous est propre, vous n’êtes pas seul.

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Cet article vous à plu ? Lisez aussi l’article sur le don du corps à science.

sources :

CREDOC-EMPREINTES-CSNAF “Les Français face au deuil 2019” :

Enquête 2019 versus Enquête 2016 réalisée par internet

Enquête nationale de 2019 qui a porté sur 3377 individus dont 2969 ont vécu un deuil / pour 2016 avec 3064 individus interrogés. Représentatifs des 18 ans et plus. 

Méthode des quotas selon l’âge, le sexe, la CSP, la région et la taille d’agglomération Terrain réalisé en mars de l’année 

CREDOC « Mieux accompagner le deuil : un enjeu majeur de notre société » : Enquête CSNAF – CREDOC 2016 – CREDOC “Consommation et modes de vie” – N° 286 • ISSN 0295-9976 • Octobre 2016